La famille de la victime d’un accident de voiture, qui avait participé au vol dudit véhicule, ne peut prétendre à aucune indemnisation de la part de l’assureur.
Civ.2e, 17 janvier 2013, pourvoi n° 11-25265
Après avoir volé un véhicule, le conducteur en perd le contrôle et provoque un accident. Sa compagne, qui était passagère, décède. L'auteur de l'accident est condamné pour les infractions commises devant la juridiction repressive et à indemniser les ayant droits de sa compagne,parties civiles. Ces derniers demandent devant la juridiction civile à l’assureur du véhicule, l'indemnisation de leurs préjudices. L’assureur refuse en invoquant une clause d’exclusion de garantie, découlant de l’article L. 211-1 du code des assurances. La cour d’appel confirme le refus de l’assureur, retenant que « le contrat ne couvrait pas les dommages subis par les auteurs, co-auteurs et complice d’un vol ». Pour les juges, la victime, qui se trouvait en compagnie de son fiancé lorsque le véhicule a été volé, a participé « en qualité d’auteur ou complice au vol du véhicule impliqué dans l’accident. »
La Cour de cassation approuve la position de la Cour d'Appel et rejette le pourvoi.
Cet arrêt confirme la loi et une jurisprudence constante (Civ.2e, 7 mai 2003, n°6843, RCA 2003, n°243) selon laquelle, en cas de vol d'un véhicule, le contrat d’assurance automobile ne couvre pas la réparation des dommages subis par les auteurs, coauteurs ou complices du vol.En l'espèce, le degré de participation au vol de la victime , éléments de fait, avait été démontré et retenu par la Cour d'Appel.